Sans papier au Mexique
Je passe la frontière le 22 décembre, les formalités administratives sont vites expédiées, aucun policier ne demande à voir mon passeport ni pour sortir des US, ni pour rentrer au Mexique et je fais l'erreur de ne pas demander le tampon. Je passe juste mon sac à dos dans un scanner mais les bagages du vélo ne sont pas contrôlées.Je traverse le pont au dessus du rio grande, de l'autre côté ce n'est pas la même, des centaines de personnes font la queue pour rentrer aux US.
Je débarque donc dans la ville de nouveau Laredo environ 350.000 personnes vivent ici. Une joyeuse ambiance règne malgré l'omniprésence de l'armée. Les gents vivent plus dans la rue, il y a de partout des vendeurs ambulants et à chaque coin de rue de la musique.
Je traverse rapidement la ville. Je fais des réserves de nourritures et je me charge de 5 litres d'eau en vue des 200 km de désert qui m'attendent.
Noël à Monterrey
- Le 24 décembre j'arrive à Monterrey, ville de 4 millions d'habitants, je suis un peu perdu. Je contacte Eduardo qui m'avait hébergé une dizaine de jours auparavant à Houston. Il est de retour à Monterrey, pour passer Noël en famille. Et gentiment il m'a invité.Toute la famille me traite magnifiquement bien, et s'applique à me faire découvrir la ville . Le père d'Eduardo, avant mon départ, me cacha même dans mes affaires une casquette de l'équipe de foot mexicaine.
Real de Quatorce
Petit village perdu à 2500m d'altitude, comportant 2 accès, soit par un petit chemin muletier ou soit par un long col d'une route horriblement pavée débouchant sur un tunnel minier de 2km.
Au hasard d'une rue, je rencontre Thomas, un suisse installé depuis 20 ans dans le village, marié à une mexicaine, il a deux enfants un peu plus jeunes que moi et possède un hôtel sur la rue principale. Étant un fan de vtt, il s'intéresse tout de suite à mon aventure et m'invite généreusement. Nous partons faire un jogging sur les hauteur du village à 3000m d'altitude.
Je cherche la peyotl mais n'en trouve pas, les esprits chamaniques n'ont pas du juger que j'étais prêt à l'expérimenter :) .
En contrepartie je lui propose naturellement de l'aider dans le restaurant de son hôtel, et je passe une super soirée avec ces gens passionnants.
Au hasard d'une rue, je rencontre Thomas, un suisse installé depuis 20 ans dans le village, marié à une mexicaine, il a deux enfants un peu plus jeunes que moi et possède un hôtel sur la rue principale. Étant un fan de vtt, il s'intéresse tout de suite à mon aventure et m'invite généreusement. Nous partons faire un jogging sur les hauteur du village à 3000m d'altitude.
Je cherche la peyotl mais n'en trouve pas, les esprits chamaniques n'ont pas du juger que j'étais prêt à l'expérimenter :) .
En contrepartie je lui propose naturellement de l'aider dans le restaurant de son hôtel, et je passe une super soirée avec ces gens passionnants.
Tirage des rois à Santiago de Quérétaro
Le 6 janvier j'arrive dans la ville de Queretaro, ville dynamique de 800.000 hab avec un joli centre historique classé au patrimoine mondial de l'unesco. Après un petit moment de repos assis sur un des bancs de la place principal, je me rend chez Fabiola et Francisco. Famille adorable dont je fis la connaissance quelques jours plus tôt. Je me trouvais alors dans un petit village à proximité de San Louis de Potosi et je prenais mon petit déjeuné dans un comedor, la nuit avait été glaciale. Francisco qui se trouvait avec sa famille sur une table à côté. Sortant de sa zone de confort, il mit un pied dans la mienne pour mon plus grand plaisir, et intéressé me posa plein de questions, après avoir bien papoté il m'écrivit son adresse.C'est donc 4 jours plus tard que je toque à leur porte
Le soir toute la famille, frères et soeurs, cousins,cousines et compagnies se retrouvent pour la galette des rois. Au Mexique la tradition est un peu différente puisque la personne qui tombe sur la fève doit payer ses tamalès (Patte de mais, fourré de poulet, sauces ou autres) un mois plus tard.
Le lendemain, après avoir déposé leur petite à l'école nous partons faire un jogging autour du lac à coureur où tout les sportifs matinaux se retrouvent (équivalent du parc de la tête d'or pour les lyonnais).
Tempète sur le Popocatepelt, Ascention du passo Cortes à 4000m entre les volcans du Popocatepetl et de l'Iztaccihualt.
Le 12 janvier, Après deux jours dans l'horrible et fatigante ville de Mexico, j'ai une grande envie de nature et de calme. Je prends donc la direction du Passo Cortes, haut col à 4000m d'altitude situé entre les volcans de l'Iztaccihualt et du Popocatepelt.Je passe la journée entière à rouler à vélo pour quitter la ville, et quelques heures après le coucher du soleil, je trouve enfin une place à peu près discrète pour poser la tente.
Il fait encore nuit lorsque je me réveille, une immonde odeur, surement d'une des nombreuses usines à coté me prend à la gorge et m’empêche de me rendormir. Je plie mes affaires et enfourche la bicyclette, il est 3 heure du matin. Pour en rajouter une couche, la pluie se met à tomber ! Heureusement pour moi, une heure plus tard, j'entraperçois les lumières d'une station service ouverte, je m'y engouffre, prends un café, récupère quelques magazines et je me pose sur une table en attendant le levé du soleil.
La pluie s'intensifie et j’atteins péniblement Amecameca, l'ultime ville avant le début de l’ascension. Trempé et épuisé, je ne suis pas heureux, je me referme sur moi-même, remise en question, Qu'est-ce qu'il me manque réellement ?
Ok, du sommeil et un peu de douceur.
J'envoie à toute hasard des messages, via couchsurfing aux quelques membres du coin.
Et surprise, 1h plus tard j'ai une réponse positive. C'est Marcella, regards pétillant et pleine d'énergie, vivant dans une confortable petite maison du centre avec sa maman. Le courant passe tout de suite bien.
Je passe ensuite 2 jours de rêve à me reposer, tandis que dehors la pluie tombe averse sans discontinue. A regarder des films avec Marcella, bien au chaud sous plusieurs épaisseurs de couvertures. A parler voyage, danser la salsa et déguster de délicieux plats préparés par sa maman.
Et le vendredi matin, la tempête est terminée, de sa fenêtre nous pouvons voir les premiers rayons du soleil illuminant les deux volcans. Et il est venu pour moi le temps de continuer mon chemin, le cœur serré nous nous promettons de nous revoir un jour. Et je pars m'attaquer à l’ascension, que je ne décrirai pas car ce n'est pas important et les photos le feront pour moi. ;)